Bilan de quatre années en tant que moniteur guide de pêche

Quatre ans déjà…

Cinq si l’on compte l’année de formation (pardon, les neufs mois de formation).

Que dire de ces années…

Tout d’abord merci.

Merci à Yoann Esquis, coordinateur de la formation de monteur guide de pêche (BPJEPS Pêche de loisirs) au sein de Centre National de Formation aux Métiers de la Pêche d’Ahun en Creuse.

Il faut savoir que cette formation est un peu son bébé. C’est lui qui l’a créée de bout en bout, même si ça n’a pas été aussi loin qu’il le souhaitait. Son rêve, devenu réalité, est que ses apprenants sortent de la formation non seulement avec un diplôme mais également avec une boite à outils opérationnelle dès le lendemain pour ouvrir leur entreprise et exercer dans l’excellence.

Merci de m’avoir entrainé dans cette aventure, d’avoir organisé, animé cette formation.
Merci de nous avoir fait connaître des intervenants de grande qualité avec qui l’on a pu échanger, et partager l’expérience.

Merci pour le contenu de cette formation, qui permet, dès la sortie de s’installer avec toutes les clefs en main.

Non seulement, nous avons appris à transmettre des savoir-faire, appris de nombreuses techniques de pêche (carnassiers aux leurres, pêche à la mouche, pêche au coup à la télescopique, à la grande canne, au feeder, toc et toc à la nymphe), appris nombre de choses sur le fonctionnement des milieux aquatiques, les poissons, les insectes qui le composent. Nous avons également déterminé ce que nous pouvions développer sur notre territoire, créé notre site internet, nos logos, nos cartes de visite, nos flyers, notre comptabilité….

Merci aussi à toute la promo 2017… une bande de passionnés un peu clivés par techniques au début, les leurristes, les moucheurs, les carpistes, ceux qui pêchent au coup. Une équipe qui se lie au fur et à mesure de ces 9 mois pour devenir… UNE FAMILLE…

Les larmes m’en montent encore 4 ans après la fin de cette aventure humaine, rien qu’en écrivant ces mots, tant les moments vécus ont été forts de sens dans ce monde qui en manque tant.

Merci aussi, bien entendu aux clients, particuliers ou collectivités, qui me font confiance depuis ces quatre années et pendant encore longtemps je l’espère.

Assez de remerciements, mais sans ce départ, il n’y aurait pas eu de suite.

Alors que dire de ces quatre premières années… du plaisir, aucun regret…

Je n ‘ai pas l’angoisse de certaines personnes de la profession car je fais ça en seconde activité. Ainsi, je n’ai pas la pression quotidienne que génère la nécessité de « remplir » son agenda.
Malgré tout, les deux premières années ont été compliquées. En effet, il faut proposer des activités liées au territoire, et qui doivent également répondre à un besoin. Ensuite, il faut s’équiper autrement dit acheter le matériel (cannes, moulinets, accessoires, …), même si les clients ne sont pas nombreux. Normal, j’arrive sur le marché, personne ne sait que je suis là, personne (ou presque) ne me connait…

Mon choix (depuis le début) : démocratiser la pêche à la mouche, faire découvrir le feeder notamment pour la pêche de la carpe, et profiter de nos rivières de seconde catégorie pour la pêche des carnassiers aux leurres. Bien sûre, la pêche au coup pour faire découvrir la pêche aux enfants

A un moment, j’ai eu à affronter une période difficile, avec de nombreuses questions dans la tête…

« Est ce je fais les bons choix techniques, la bonne communication ? » Mais, lorsque le téléphone sonne, que la prestation est calée, que le client arrive, et que tout se déroule bien, alors mes doutes s’envolent. Surtout lorsque je vois, à la fin, mon client partir heureux, les yeux rieurs.

« Sans aucun doute, c’est bien cela que je veux faire… » Oui, c’est un vrai régal de transmettre un savoir-faire que l’autre se l’approprie avec aisance. C’est un vrai bonheur de voir l’enchantement des enfants attrapant leurs premiers poissons, que ce soit un gardon ou une perche soleil.

La troisième année est, pour toute entreprise, un tournant. Ça passe ou ça casse…

Nous sommes début 2020 et comme tous les ans, cela débute par les salons (Clermont-Ferrand, Châteauroux), moments heureux de retrouvailles avec les copains, les gens du métier, les clients. Mais rapidement le COVID arrive, puis le confinement. Aussi, les réservations de début d’année s’annulent, ça part très mal.

En revanche, lorsque la saison démarre et qu’un peu de liberté de mouvement nous est octroyée, le téléphone sonne … De plus ma première activité est en demi-pause, j’ai donc du temps pour répondre aux sollicitations des uns et des autres. Ainsi, je constate que les individus ne souhaitent ou ne peuvent pas partir à l’étranger. Ils cherchent donc des alternatives, par exemple des activités en pleine nature après avoir été enfermés…. La saison se poursuit avec de bonnes surprises et se finit donc … bien.

La quatrième année (2021) démarre par l’annulation des salons de pêche, annulation des quelques réservations de début de saison, et puis, comme en 2020, les appels commencent, l’agenda se rempli, d’autant que l’activité économique redémarre de l’autre coté. Finalement, des semaines et weekends bien remplis cette année.

En parallèle, mes recherches m’ont mené à la mise en place d’une nouvelle prestation : la pêche au coup à la méthode chinoise. C’est une technique sportive pleine de sensations et incomparable avec les autres. Je vous propose de la découvrir à mes côtés. Je suis sûre que cela fera des émules.

En bref, malgré le climat sanitaire pesant, j’ai vécu une deuxième bonne année sur le plan du métier et d’une grande richesse en échanges humains.

Réitération en 2022 qui démarre malheureusement avec les annulations, les unes après les autres, des salons…

Mais qu’à cela ne tienne, je mets en place, encore cette année, une nouvelle technique de pêche en prestation : la tenkara, pêche à la mouche ancestrale du Japon, qui je l’espère fera des adeptes.

Que souhaiter pour cette année ? La santé pour tous, que l’on sorte de cette « crise sanitaire », et que l’on puisse se retrouver au bord de l’eau en toute quiétude pour exercer notre passion, boire un coup après nos parties de pêche à la terrasse d’un bar, faire une bonne bouffe dans un petit restaurant de village…. Bref qu’on reprenne nos vies… et du plaisir à la pêche.

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